Que d'eau! Que d'eau!...
Entre la neige et la pluie qui a suivi, nous avons eu beaucoup trop d'eau au potager, au mois de mars, pour espérer faire les premiers travaux de saison.
Vu le genre de terre que nous avons dans cet ancien champs de vignes, l'eau a mis du temps à s'en aller. D'autant que chaque fois que le terrain s'asséchait un peu, il pleuvait à nouveau. Nous avons tout de même réussi à planter nos pommes de terre et nos petits pois (prè-semés en godets) juste à temps avant un nouvel épisode pluvieux. Le problème c'est que nous devions faire vite à chaque fois pour prendre les phénomènes météo de vitesse. Le weekend dernier, nous avons réussi à mettre le jardin propre (arrachage de l'herbe), à aller chercher deux remorques de crottin de cheval pour la fumure et à passer le motoculteur. Heureusement que j'ai des weekend de 5 jours :-) Ce qui ne nous a pas empêché de nous crever à la tache, mais nos deux parcelles sont propres.
Nous avons fini juste à temps, il a plu une grande partie de cette semaine. Le jardin est à nouveau plein d'eau. L'avantage, c'est que nous avons pu nous reposer et j'ai pu faire quelques courtes balades au rythme de petites éclaircies. Bon, j'ai dû emprunter les chemins vicinaux parce que les sentiers sont boueux et se confondent parfois avec les rus.
J'adore ce genre de promenade dans notre campagne juste après de grosses pluies. Les fossés et petits ruisseaux sont gorgés d'eau courante qui bruisse, clapote, glougloute, gargouille et parfois même gronde dans une mini cascade. Tous ces bruits d'eau chantent à mon oreille et je me complets à me poser un instant pour en savourer la mélodie. Ces jours-là, ce n'est pas la distance parcourue qui m'importe, mais les sensations emmagasinées. Parce que l'eau s'accumule très vite par chez nous, mais s'égoutte tout aussi vite...il ne faut pas louper l'instant magique. Dans les prés, l'herbe grillée par la longue sécheresse de l'été et de l'automne ainsi que par l'épisode neigeux tardif et le coup de gel qui l'a accompagné, recommence juste à reverdir...mais quel beau vert parsemé de pâquerettes!
Malgré l'absence de soleil, d'autres près et champs de vignes se tapissent de fleurs jaunes.
Plus loin se sont de grandes fleurs blanches qui ont colonisé l'herbe.
Certes, je ne suis pas difficile à contenter. Chaque saison a son charme et il suffit d'être à l'écoute de la nature pour en tirer profit. Ces belles balades, au cours desquelles tous les sens sont en émois, me permettent de me ressourcer. Nous avons encore la chance, dans nos petits villages, d'avoir ce luxe à portée de main...